Palestine-Israël: déclaration du Parti socialiste

Nous publions la déclaration adoptée par le Bureau national du Parti socialiste le 28 mai 2024. Elle s’inscrit dans une continuité de la position socialiste pour une solution à deux États dans des frontières sûres et reconnues… comme en témoigne la déclaration de François Mitterrand en 1982 alors que, président de la République, il s’adressait aux députés israéliens.

Le Parti socialiste condamne fermement l’offensive lancée par l’armée israélienne sur Rafah et réitère sa demande d’un cessez-le-feu immédiat et durable, de libération immédiate de tous les otages, de suspension des livraisons d’armes utilisées par Israël à Gaza et de reconnaissance de l’État de Palestine.

Alors que la situation humanitaire de la population gazaouie s’avère déjà catastrophique, le Secrétaire général de l’ONU, Antonio Guterres, alerte sur les conséquences «colossales» d’une invasion annoncée par des responsables israéliens.

Le vote de l’Assemblée générale de l’ONU le 10 mai, à une très large majorité, d’une résolution pour soutenir la demande d’adhésion de la Palestine comme membre à part entière de l’Organisation est le signe d’une évolution sensible de l’engagement de la communauté internationale pour la résolution du conflit par la solution à deux États.

Le Parti socialiste appelle de nouveau le président Macron à se joindre aux efforts diplomatiques du premier ministre espagnol Pedro Sanchez et du secrétaire général de l’ONU, Antonio Guterres, pour reconnaître l’État de Palestine. L’Espagne, l’Irlande et la Norvège ouvrent aujourd’hui la voie. La France doit suivre. Nous devons inverser l’ordre des choses face à l’impasse. La reconnaissance d’un État palestinien doit être la base de négociations futures et non leur conclusion.

Pour stopper le massacre qui aurait déjà coûté la vie à plus de 35 000 Palestiniens, la France, l’Union Européenne (UE) et les États-Unis doivent mettre à exécution la suspension des livraisons d’armes utilisées à Gaza, comme nous le réclamons depuis plusieurs mois.

L’UE doit également activer la clause de respect des droits humains pour suspendre son accord d’association avec Israël. La communauté internationale doit enfin appliquer le droit international pour stopper la colonisation, démanteler les colonies illégales en Cisjordanie, fermer les centres de détention arbitraire à Gaza et protéger tous les civils. Nous appelons les parties à respecter les injonctions de la Cour internationale de justice (CIJ) et les futures décisions de la Cour pénale internationale (CPI).

Déclaration du Bureau national
du Parti socialiste

(28 mai 2024)

Discours de François Mitterrand, président de la République française, devant la Knesset, le 4 mars 1982. Tout était déjà là. (Source : site de l’INA.)

Lien vers la vidéo sur le site de l’Institut national de l’audiovisuel (INA).

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